BM: Le Maroc, pionnier de l’égalité femme-homme en entreprise

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Le Maroc fait figure de proue dans la région MENA pour l’égalité des sexes en entreprise et en droit, selon la Banque Mondiale (BM). En effet, dans sa dixième édition, le rapport « Women, Business and the Law 2024 » (“Les Femmes, l’Entreprise et le Droit 2024“), analyse les conditions favorables à l’émancipation économique des femmes dans 190 économies, à travers le monde et loue la performance du Royaume.  

Le document est également un indice actualisé comportant huit indicateurs clés touchant divers aspects de la vie professionnelle des femmes. En plus de ces paramètres habituels, cette version innove avec deux nouveaux indicateurs portant sur la sécurité des femmes et la garde d’enfants, afin d’offrir une vue plus complète sur l’environnement d’inclusion économique des femmes, en tenant compte des lois, de leur application et des perceptions des experts.  

La plupart de ces indicateurs concernent directement toutes les femmes, -y compris celles qui travaillent dans le secteur informel-, les lois et les politiques qui protègent les femmes contre la violence ou influent sur leur liberté de circulation, leur capacité à posséder des biens ou à en hériter. Les données du rapport de la BM sont à jour au premier octobre 2023, enrichissant le débat politique sur les opportunités économiques féminines. Pour ce qui est du Royaume, il est mis en avant une loi révolutionnaire adoptée par le Parlement marocain en juillet 2021 établissait des quotas pour la présence féminine dans les conseils d’administration des sociétés cotées : au moins 30 % d’ici à 2024 et 40 % d’ici à 2027.  

Ce pas en avant, est salué comme le fruit d’une coopération entre gouvernement, Parlement et société civile, devrait non seulement promouvoir l’ascension professionnelle des femmes, mais aussi avoir des répercussions positives sur la croissance économique et la performance des entreprises.

La réforme traduit une évolution notable des mentalités et s’accompagne d’un changement concret, avec des villes importantes désormais dirigées par des femmes et des nominations féminines dans des postes gouvernementaux clés. Le Maroc, premier dans la région MENA à adopter une telle mesure, s’attend à ce que cette réforme améliore la performance des entreprises et favorise la progression professionnelle des femmes. 

Cependant, malgré ces avancées significatives comme l’instauration de quotas dans les conseils d’administration, les femmes rencontrent toujours des difficultés pour intégrer le marché du travail et accéder à des postes de responsabilité. En effet, des données montrent que les femmes sont sous-représentées dans la population active marocaine.  

Ces obstacles s’expliquent par des facteurs sociaux, économiques et culturels, qui contribuent à perpétuer les inégalités en termes d’accès à l’emploi, de conditions de travail et de représentation dans les sphères de décision. En dépit, le Maroc poursuit ses efforts pour surmonter ces défis et promouvoir l’inclusion économique des femmes à tous les niveaux. 

Hespress© – Mohamed Jaouad El Kanabi